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Comment es-tu devenue blogueuse de voyage ? Mais on peut en vivre !? C’est possible ? Mais comment fais-tu ? Où habites-tu ? Digitale nomade. Wow, impressionnant ! Voilà des questions et interrogations qui reviennent tout le temps aussi bien à Paris parmi mon entourage que dans le monde entier lorsque je voyage. J’ai donc décidé de répondre à ces questions sur mon parcours et donner des conseils pour ceux qui aimeraient faire de même. Comment je suis devenue blogueuse de voyage et nomade digitale? Voici mon parcours.

Taj Mahal, Inde

Taj Mahal, Inde

 

Mon enfance

Le voyage a toujours fait partie de ma vie et a toujours été une de mes passions depuis toute petite. J’ai toujours été très curieuse de découvrir des endroits nouveaux, visiter des sites touristiques ou des musées. J’ai toujours rêvé d’aller partout devant mon planisphère. Et parler des langues étrangères m’a toujours paru quelque chose de très important. D’ailleurs aujourd’hui, je considère que c’est la chose la plus importante et la plus utile que j’ai apprise à l’école. L’école a donné de bonnes bases, mais bien sûr, il faut pratiquer sur place pour bien parler, et même si j’ai ensuite appris d’autres langues par moi-même par la suite.




Mes études de cinéma à l’étranger

Alors dès que j’ai eu le bac en poche à 18 ans, j’ai fait un échange en High School (l’équivalent du lycée aux États-Unis) pendant un an dans une famille d’accueil. En effet, le plus important pour moi était de maîtriser l’anglais pour le reste de ma vie, avant même de commencer des études. Lorsque je suis revenue, j’ai commencé des études de cinéma à l’université à Paris. Mais dès la licence, je suis repartie étudier à l’étranger. J’étais très connue des services d’échanges internationaux à la fac. Un an à Denver au Colorado, six mois à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne, encore un an à New-York… Et me voilà donc à 25 ans parfaitement trilingue avec un master de réalisation cinématographique avec mention bien en poche. J’ai aussi réalisé trois courts métrages et fait de multiples stages en France et à l’étranger réalisés dans des boites de production de documentaires et sur des tournages de films américains avec notamment Jennifer Lopez et Sarah Jessica Parker.

 

Un an en Allemagne

Bref, le diplôme, les langues et l’expérience ! Alors quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis rendue compte que malgré toutes ces compétences, je suis restée sans emploi pendant plus d’un an malgré l’envoi de tonnes de CV et de rendez-vous à Pole Emploi, etc. C’est plutôt comme ça en général dans le milieu du cinéma quand on n’a pas de contact. J’ai ensuite vécu un an en Allemagne avec mon petit ami de l’époque, et appris l’Allemand.

 

Faire le tour du monde

Une fois l’aventure allemande terminée, j’ai décidé de partir faire le tour du monde toute seule avec 10.000 euros en poche. J’avais économisé de l’argent pendant mes études grâce à des petits boulots divers notamment d’hôtesse trilingue dans les salons. C’était un rêve depuis longtemps que j’imaginais faire avec l’homme de ma vie, mais comme ça n’a pas marché avec l’allemand, j’ai décidé de partir toute seule. Ayant déjà voyagé seule plusieurs fois et notamment lors d’un tour d’Europe, cela ne m’inquiétait pas du tout. J’ai d’ailleurs écrit un article pour donner des conseils aux voyageuses solo: Voyager seule quand on est une fille, mes conseils.

Cérémonie de Clôture des JOs de Pekin 2008

Quelques conseils glanés à l’association de voyageurs ABM à Paris , j’ai acheté mon billet tour du monde à l’agence spécialisée en tour du monde Les connaisseurs du voyage, réservé avec l’association de compagnies aériennes one world. Et un mois plus tard, j’entamais mon tour du monde de 10 mois et demi à travers 20 pays en commençant par l’Inde et en finissant par la Colombie en passant par la Chine pour les JO de 2008, l’Asie du Sud Est, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Polynésie française, l’île de Pâques et l’Amérique du Sud avec le carnaval de Rio de Janeiro.

 

Ma vie post tour du monde

festival de cannes 2008

festival de cannes 2008

Une fois mon tour du monde terminé où j’avais suivi l’été tout autour de la planète pendant presqu’un an entre deux festivals de Cannes. Je suis donc rentrée à Paris, j’ai pris des cours pour être actrice chez Acting International pour me consacrer à mon autre passion : le cinéma. Mais en vérité, avec l’arrivée de l’hiver, je n’ai jamais réussi à me réadapter à la vie parisienne !

Alors plutôt fauchée cette fois, j’ai entamé un mode de voyage un peu alternatif, j’ai fait beaucoup d’auto-stop, de train-stop, de voilier-stop, de couchsurfing, choses que je pratiquais déjà avant cela dit. J’ai donc commencé à voyager avec un budget très réduit (mais attention sans jamais mendier, chose que je n’accepte absolument pas lorsque je vois cela dans les médias ou dans la vraie vie, cela me fait honte des Occidentaux venant de pays riches qui pratiquent cette méthode).

auto-stop

 

Visa vacances-travail en Australie

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Lors de ce voyage, j’ai obtenu le visa vacances-travail en Australie. Puis j’ai rencontré mon autre petit copain avec qui j’ai voyagé en voilier dans le Pacifique. Mais cela n’a pas marché non plus. Je suis rentrée en France après 19 mois de voyage sans retour de 2010 à 2012. Et là je me suis rendue compte que je ne pourrais pas vivre sans voyager.

 

Création de mon blog de voyages

Ma meilleure amie Sarah du blog de Sarah rencontrée pendant mon tour du monde avait commencé un blog où elle racontait ses aventures et commençait à gagner un peu d’argent et à être invitée en blogtrips. Je me suis dit que cela pouvait devenir un nouveau mode de vie : gagner sa vie en voyageant. Forte de mon expérience avec déjà beaucoup de mois de voyages à mon actif dont un tour du monde d’un an et 19 mois de voyage, j’en avais déjà vu pas mal de pays et j’avais beaucoup de photos à montrer et beaucoup de choses à raconter. C’est ainsi que j’ai décidé de créer mon blog de voyage en 2012. Étant passionnée de voyages et de cinéma, et me sentant internationale et ayant la volonté d’éventuellement traduire mon blog en anglais, j’ai choisi le nom Travel And Film. Mon blog parlera donc de mes deux passions: le voyage et le cinéma, ensemble ou séparément.

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Sur la plage de Pirates des Caraibes, à Saint-Vincent-et-les-Grenadines

Mais cela a tout de même pris un an avant qu’on me propose un blog trip (voyage de blogueurs tout frais payés) ou une publicité qui est une façon de gagner de l’argent grâce à son blog. Il est aussi possible de faire des partenariats comme demander des services gratuits en échange de promotion sur les réseaux sociaux et sur le blog. Donc cela ne fait pas gagner de l’argent mais permet de voyager moins cher. Et pour être très franche, il m’a fallu trois ans de création de contenus sur le blog pour réussir à gagner ma vie pour me permettre de voyager toute l’année sans faire un autre travail.

 

Devenir nomade digitale

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En train de bosser sur un voilier dans les Bahamas

Dans ma situation, gagnant peu d’argent mais surtout ayant toujours la bougeotte et toujours cette soif de découverte, la vie de nomade digitale s’est imposée d’elle-même. Être toujours sur les routes me comble bien plus qu’avoir un chez moi dans un lieu fixe, quel qu’il soit. Même s’il y a des villes que j’apprécie et où je pourrais me poser beaucoup plus longtemps que dans d’autres endroits, comme Barcelone ou Rio de Janeiro par exemple, j’ai toujours ce besoin d’aller voir ailleurs ce qu’il se passe.

Je me sens citoyenne du monde et chez moi dans beaucoup d’endroit. Bref, chez moi, c’est la planète. Quand j’arrive dans le même hostel à Bangkok, j’ai l’impression de revenir chez moi, car j’y suis retournée tellement de fois. De même lorsque j’arrive à Rio de Janeiro.

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Cela dit, mon cas est très différent de beaucoup d’autres blogueurs de voyage. Beaucoup d’entre eux sont sédentaires ou semi-sédentaires et ont donc le loyer et tous les frais des sédentaires à gérer, sans parler de ceux qui ont des enfants, etc. Cela dit, être en couple, peut aussi aider beaucoup si votre partenaire a un boulot plus stable. Bref, la vie du blogueur de voyage n’est pas forcément un long fleuve tranquille, mais je dois dire qu’à moi, elle me convient parfaitement. De plus, je ne me lasse jamais de rencontrer des gens de tous horizons et faire de nouvelles rencontres.

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Trek du Mont Roraima, Venezuela

Depuis que je suis petite, il y a deux choses que j’ai toujours détestées et auxquelles je ne me suis jamais adaptée, c’est le froid de l’hiver et le fait de devoir me lever tôt le matin. En devenant blogueuse de voyage, j’ai pu éliminer en grande partie ces deux choses de ma vie. Alors bien sûr, j’endure parfois le froid pour voir des endroits extraordinaires comme le Salar d’Uyuni en Bolivie par exemple, et je me lève tôt le matin pour faire certaines visites ou certains treks comme le trek du Roraima au Venezuela. Mais ces contraintes sont des plaisirs quand c’est pour découvrir des endroits sublimes et quand on fait ce qu’on aime dans la vie. Ce que j’ai toujours recherché le plus dans la vie, c’est la liberté et grâce à ce style de vie, j’en jouis pleinement. Et c’est bien là le plus important ! Trouver une vie qui nous convient parfaitement, c’est le rêve. Comme dirait Freud : « L’homme n’a rien de mieux à faire que d’essayer d’être en accord avec lui-même »

Par Emily-Z



Interview en vidéo: Elle a osé devenir influenceur voyage et nomade digitale

Voici une interview réalisée par Jordane d’Osez Briller, coach en reconversion professionnelle, où je raconte mon parcours et mon expérience de blogueuse voyage et nomade digitale.

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4 Commentaires

  • Ton parcours laisse rêveur Emilie. Je suis ravi d’avoir pu te rencontrer et échanger avec toi sur ta vie de digital nomad (cf on s’est vu au digital nomad starter en septembre 2019). J’espère qu’un jour cela sera possible pour moi !

    Bonne continuation et à bientôt !


    • Bonjour Romain et merci pour ton commentaire. C’était un plaisir de te rencontrer aussi.
      Je ne doute pas que cela sera possible pour toi aussi un jour si tu le veux vraiment.
      Bon courage et bonne continuation.


  • Moi aussi j’adore voyager. C’est à la fois agréable, mais aussi parfois je ressens un sentiment de souffrance. Dès que je suis quelque part, je veux aller voir ailleurs. Parfois j’ai l’impression de ne pas savoir où est mon chez moi! Enfin bon, je ne vais pas me plaindre non plus… Beaucoup de monde n’a pas la chance de pouvoir voyager.


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